Les origines d’une tradition séculaire : l’EVC
Des traditions très anciennes existent autour du mariage. L’enterrement de vie de célibataire (EVC) est une de ces traditions qui ont traversé l’épreuve du temps.
Photo : Stéphanie Toselli
Quelles sont les origines de l’EVC ?
Il est difficile de préciser avec exactitude quelles sont les origines de l’EVC. Il semblerait en grande partie lié à l’éducation rigide des garçons dans les anciens temps. Les convenances empêchaient les discussions relatives au sexe même entre père et fils. Pour contourner cette éducation monacale, on dit qu’il était coutume que le père emmène son fils avant le mariage chez une femme (péripatéticienne de son état) pour l’ «initier» afin qu’il soit apte à honorer son épouse.
Avec l’avènement de la libération des moeurs, cette coutume éducative est peu à peu devenue l’EVC, une soirée précédant le jour du mariage où le futur marié se libérait et se divertissait sans compter. Ces divertissements sont destinés à lui faire jouir pour la dernière fois des activités qu’il ne pourra plus se permettre après son mariage.
Et quand en est-il de l’EVC dans les autres pays ?
L’EVC est communément appelé la fête du célibataire aux Etats-Unis, au Canada et en Afrique du Sud. Il a aussi des dénominations plus « exotiques ». Il est ainsi connu sous le nom de fête de l’antilope ou la nuit de l’antilope ou le fait de l’antilope, particulièrement en Grande Bretagne. Il est aussi appelé la fête du taureau en Afrique du Sud et la fête du bouc ou la nuit du bouc en Australie.
Vers les années 1970, l’influence américaine a introduit l’EVC chez les femmes et il y eut désormais l’enterrement de vie de garçon et l’enterrement de vie de jeune fille.
Les activités durant cet « enterrement » diffèrent pour le marié et la mariée mais l’usage moderne, bien aidé par le cinéma, a consacré la traditionnelle séance de striptease opérée par un(e) professionnel(le).